Le prophète Moïse/Moussa

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Au Nom d’Allah le Clément le Miséricordieux.

MARYAM (MARIE)
(19-51). Et mentionne dans le Livre Moïse. C’était vraiment un élu, et c’était un Messager et un prophète.
(19-52). Du côté droit du Mont (Sinaï) Nous l’appelâmes et Nous le fîmes approcher tel un confident.
(19-53). Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme prophète.

AL ANBIYĀ’ (LES PROPHÈTES)
(21-48). Nous avons déjà apporté à Moïse et Aaron le Livre du discernement (la Thora) ainsi qu’une lumière et un rappel pour les gens pieux,
(21-49). Qui craignent leur Seigneur malgré qu’ils ne Le voient pas, et redoutent l’Heure (la fin du monde).

AL-QAṢAṢ (LE RÉCIT)
(28-3). Nous te racontons en toute vérité, de l’histoire de Moïse et de Pharaon, à l’intention des gens qui croient.
(28-4). Pharaon était hautain sur terre; il répartit en clans ses habitants, afin d’abuser de la faiblesse de l’un d’eux: Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre.
(28-5). Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers,
(28-6). et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Hāmān, et à leurs soldats, ce dont ils redoutaient.
(28-7). Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci]: « Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n’aie pas peur et ne t’attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager ».
(28-8). Les gens de Pharaon le recueillirent, pour qu’il leur soit un ennemi et une source d’affliction! Pharaon, Hāmān et leurs soldats étaient fautifs.
(28-9). Et la femme de Pharaon dit: « (Cet enfant) réjouira mon œil et le tien! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant ». Et ils ne pressentaient rien.
(28-10). Et le cœur de la mère de Moïse devint vide. Peu s’en fallut qu’elle ne divulguât tout, si Nous n’avions pas renforcé son cœur pour qu’elle restât du nombre des croyants.
(28-11). Elle dit à sa sœur: « Suis-le » elle l’aperçut alors de loin sans qu’ils ne s’en rendent compte.
(28-12). Nous lui avions interdit auparavant (le sein) des nourrices. Elle (la sœur de Moïse) dit donc: « Voulez-vous que je vous indique les gens d’une maison qui s’en chargeront pour vous tout en étant bienveillants à son égard? » …
(28-13). Ainsi Nous le rendîmes à sa mère, afin que son œil se réjouisse, qu’elle ne s’affligeât pas et qu’elle sût que la promesse d’Allah est vraie. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas.
(28-14). Et quand il eut atteint sa maturité et sa pleine formation, Nous lui donnâmes la faculté de juger et une science. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants.
(28-15). Il entra dans la ville à un moment d’inattention de ses habitants; il y trouva deux hommes qui se battaient, l’un était de ses partisans et l’autre de ses adversaires. L’homme de son parti l’appela au secours contre son ennemi. Moïse lui donna un coup de poing qui l’acheva. – [Moïse] dit: « Cela est l’œuvre du Diable. C’est vraiment un ennemi, un trompeur évident ».
(28-16). Il dit: « Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même; pardonne-moi ». Et Il lui pardonna. C’est Lui vraiment le Pardonneur, le Miséricordieux!
(28-17). Il dit: « Seigneur, grâce aux bienfaits dont tu m’as comblé, jamais je ne soutiendrai les criminels ».
(28-18). Le lendemain matin, il se trouva en ville, craintif et regardant autour de lui, quand voilà que celui qui lui avait demandé secours la veille, l’appelait à grands cris. Moïse lui dit: «Tu es certes un provocateur déclaré ».
(28-19). Quand il voulut porter un coup à leur ennemi commun, il (l’Israélite) dit: « Ô Moïse, veux-tu me tuer comme tu as tué un homme hier? Tu ne veux être qu’un tyran sur terre; et tu ne veux pas être parmi les bienfaiteurs ».
(28-20). Et c’est alors qu’un homme vint du bout de la ville en courant et dit: « Ô Moïse, les notables sont en train de se concerter à ton sujet pour te tuer. Quitte (la ville). C’est le conseil que je te donne ».
(28-21). Il sortit de là, craintif, regardant autour de lui. Il dit: « Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste! »
(28-22). Et lorsqu’il se dirigea vers Madyan, il dit: « Je souhaite que mon Seigneur me guide sur la voie droite ».
(28-23). Et quand il fut arrivé au point d’eau de Madyan, il y trouva un attroupement de gens abreuvant [leurs bêtes] et il trouva aussi deux femmes se tenant à l’écart et retenant [leurs bêtes]. Il dit: « Que voulez-vous? » Elles dirent: « Nous n’abreuverons que quand les bergers seront partis; et notre père est fort âgé ».
(28-24). Il abreuva [les bêtes] pour elles puis retourna à l’ombre et dit: « Seigneur, j’ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi ».
(28-25). Puis l’une des deux femmes vint à lui, d’une démarche timide, et lui dit: « Mon père t’appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous ». Et quand il fut venu auprès de lui et qu’il lui eut raconté son histoire, il (le vieillard) dit: « N’aie aucune crainte: tu as échappé aux gens injustes ».
(28-26). L’une d’elles dit: « Ô mon père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager c’est celui qui est fort et digne de confiance ».
(28-27). Il dit: « Je voudrais te marier à l’une de mes deux filles que voici, à condition que tu travailles à mon service durant huit ans. Si tu achèves dix [années], ce sera de ton bon gré; je ne veux cependant rien t’imposer d’excessif. Tu me trouveras, si Allah le veut, du nombre des gens de bien ».
(28-28). « C’est (conclu) entre toi et moi, dit [Moïse]. Quel que soit celui des deux termes que je m’assigne, il n’y aura nulle pression sur moi. Et Allah est Garant de ce que nous disons ».
(28-29). Puis, lorsque Moïse eut accompli la période convenue et qu’il se mit en route avec sa famille, il vit un feu du côté du Mont. Il dit à sa famille: « Demeurez ici. J’ai vu du feu. Peut-être vous en apporterai-je une nouvelle ou un tison de feu afin que vous vous réchauffiez ».
(28-30). Puis quand il y arriva, on l’appela, du flanc droit de la vallée, dans la place bénie, à partir de l’arbre: « Ô Moïse! C’est Moi Allah, le Seigneur de l’univers ».
(28-31). Et: « Jette ton bâton » Puis quand il le vit remuer comme si c’était un serpent, il tourna le dos sans même se retourner. « Ô Moïse! Approche et n’aie pas peur: tu es du nombre de ceux qui sont en sécurité.
(28-32). Introduis ta main dans l’ouverture de ta tunique: elle sortira blanche sans aucun mal. Et serre ton bras contre toi pour ne pas avoir peur. Voilà donc deux preuves de ton Seigneur pour Pharaon et ses notables. Ce sont vraiment des gens pervers ».
(28-33). « Seigneur, dit [Moïse], j’ai tué un des leurs et je crains qu’ils ne me tuent.
(28-34). Mais Aaron, mon frère, est plus éloquent que moi. Envoie-le donc avec moi comme auxiliaire, pour déclarer ma véracité: je crains, vraiment, qu’ils ne me traitent de menteur ».
(28-35). [Allah] dit: « Nous allons, par ton frère, fortifier ton bras, et vous donner des arguments irréfutables; ils ne sauront vous atteindre, grâce à Nos signes [Nos miracles]. Vous deux et ceux qui vous suivront seront les vainqueurs.
(28-36). Puis, quand Moïse vint à eux avec Nos prodiges évidents, ils dirent: « Ce n’est là que magie inventée. Jamais nous n’avons entendu parler de cela chez nos premiers ancêtres ».
(28-37). Et Moïse dit: « Mon Seigneur connaît mieux qui est venu de Sa part avec la guidée, et à qui appartiendra la Demeure finale. Vraiment, les injustes ne réussiront pas ».
(28-38). Et Pharaon dit: « Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Hāmān, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs ».
(28-39). Et il s’enfla d’orgueil sur terre ainsi que ses soldats, sans aucun droit. Et ils pensèrent qu’ils ne seraient pas ramenés vers Nous.
(28-40). Nous le saisîmes donc, ainsi que ses soldats, et les jetâmes dans le flot. Regarde donc ce qu’il est advenu des injustes!
(28-41). Nous fîmes d’eux des dirigeants qui appellent les gens au Feu. Et au Jour de la Résurrection ils ne seront pas secourus.
(28-42). Nous les fîmes suivre, dans cette vie ici-bas, d’une malédiction. Et au Jour de la Résurrection, ils seront parmi les honnis.
(28-43). Nous avons en effet, donné le Livre à Moïse, – après avoir fait périr les anciennes générations, – en tant que preuves illuminantes pour les gens, ainsi que guidée et miséricorde afin qu’ils se souviennent.
(28-44). Tu n’étais pas sur le versant ouest (du Sinaï), quand Nous avons décrété les commandements à Moïse; tu n’étais pas parmi les témoins.
(28-45). Mais Nous avons fait naître des générations dont l’âge s’est prolongé. Et tu n’étais pas [non plus] résident parmi les gens de Madyan leur récitant Nos versets; mais c’est Nous qui envoyons les Messagers.
(28-46). Et tu n’étais pas au flanc du Mont Tor quand Nous avons appelé. Mais (tu es venu comme) une miséricorde de ton Seigneur, pour avertir un peuple à qui nul avertisseur avant toi n’est venu, afin qu’ils se souviennent.

AL-KAHF (LA CAVERNE)
(18-60). (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son valet: « Je n’arrêterai pas avant d’avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années ».
(18-61). Puis, lorsque tous deux eurent atteint le confluent, Ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer.
(18-62). Puis, lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,] il dit à son valet: « Apporte-nous notre déjeuner: nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage ».
(18-63). [Le valet lui] dit: « Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j’ai oublié le poisson – le Diable seul m’a fait oublier de (te) le rappeler – et il a curieusement pris son chemin dans la mer ».
(18-64). [Moïse] dit: « Voilà ce que nous cherchions ». Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces.
(18-65). Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.
(18-66). Moïse lui dit: « Puis-je te suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction? »
(18-67). [L’autre] dit: « Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi.
(18-68). Comment endurerais-tu sur des choses que tu n’embrasses pas par ta connaissance? »
(18-69). [Moïse] lui dit: « Si Allah veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres ».
(18-70). « Si tu me suis, dit [l’autre,] ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurai pas fait mention ».
(18-71). Alors les deux partirent. Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme y fit une brèche. [Moïse] lui dit: « Est-ce pour noyer ses occupants que tu l’as ébréché? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse! »
(18-72). [L’autre] répondit: « N’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? »
(18-73). « Ne t’en prends pas à moi, dit [Moïse,] pour un oubli de ma part; et ne m’impose pas de grande difficulté dans mon affaire ».
(18-74). Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l’homme] le tua. Alors [Moïse] lui dit: « As-tu tué un être innocent, qui n’a tué personne? Tu as commis certes, une chose affreuse! »
(18-75). [L’autre] lui dit: « Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? »
(18-76). « Si, après cela, je t’interroge sur quoi que ce soit, dit [Moïse], alors ne m’accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi ».
(18-77). Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l’hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s’écrouler. L’homme le redressa. Alors [Moïse] lui dit: « Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire ».
(18-78). « Ceci [marque] la séparation entre toi et moi, dit [l’homme,] Je vais t’apprendre l’interprétation de ce que tu n’as pu supporter avec patience.
(18-79). Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau.
(18-80). Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu’il ne leur imposât la rébellion et la mécréance.
(18-81). Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux.
(18-82). Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu’ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l’ai d’ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l’interprétation de ce que tu n’as pas pu endurer avec patience ».

ṬĀ-HĀ
(20-9). Le récit de Moïse t’est-il parvenu?
(20-10). Lorsqu’il vit du feu, il dit à sa famille: « Restez ici! Je vois du feu de loin; peut-être vous en apporterai-je un tison, ou trouverai-je auprès du feu de quoi me guider ».
(20-11). Puis, lorsqu’il y arriva, il fut interpellé: « Moïse!
(20-12). Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales: car tu es dans la vallée sacrée, Ṭuwā.
(20-13). Moi, Je t’ai choisi. Écoute donc ce qui va être révélé.
(20-14). Certes, c’est Moi Allah: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Ṣalāt pour te souvenir de Moi.
(20-15). L’Heure va certes arriver. Je la cache à peine, pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts.
(20-16). Que celui qui n’y croit pas et qui suit sa propre passion ne t’en détourne pas. Sinon tu périras.
(20-17). Et qu’est-ce qu’il y a dans ta main droite, ô Moïse? »
(20-18). Il dit: « C’est mon bâton sur lequel je m’appuie, qui me sert à effeuiller (les arbres) pour mes moutons et j’en fais d’autres usages ».
(20-19). [Allah lui] dit: « Jette-le, Ô Moïse ».
(20-20). Il le jeta: et le voici un serpent qui rampait.
(20-21). [Allah] dit: « Saisis-le et ne crains rien: Nous le ramènerons à son premier état.
(20-22). Et serre ta main sous ton aisselle: elle en sortira blanche sans aucun mal, et ce sera là un autre prodige,
(20-23). afin que Nous te fassions voir de Nos prodiges les plus importants.
(20-24). Rends-toi auprès de Pharaon car il a outrepassé toute limite.
(20-25). [Moïse] dit: « Seigneur, ouvre-moi ma poitrine,
(20-26). Et facilite ma mission,
(20-27). Et dénoue un nœud en ma langue,
(20-28). Afin qu’ils comprennent mes paroles,
(20-29). Et assigne-moi un assistant de ma famille:
(20-30). Aaron, mon frère,
(20-31). Accrois par lui ma force!
(20-32). Et associe-le à ma mission,
(20-33). Afin que nous Te glorifiions beaucoup,
(20-34). Et que nous T’invoquions beaucoup.
(20-35). Et Toi, certes, Tu es Très Clairvoyant sur nous ».
(20-36). [Allah] dit: « Ta demande est exaucée, ô Moïse.
(20-37). Et Nous t’avons déjà favorisé une première fois
(20-38). lorsque Nous révélâmes à ta mère ce qui fut révélé:
(20-39). « Mets-le dans le coffret, puis jette celui-ci dans les flots pour qu’ensuite le fleuve le lance sur la rive; un ennemi à Moi et à lui le prendra ». Et J’ai répandu sur toi une affection de Ma part, afin que tu sois élevé sous Mon œil.
(20-40). Et voilà que ta sœur (te suivait en) marchant et disait: « Puis-je vous indiquer quelqu’un qui se chargera de lui? » Ainsi, Nous te rapportâmes à ta mère afin que son œil se réjouisse et qu’elle ne s’afflige plus. Tu tuas ensuite un individu; Nous te sauvâmes des craintes qui t’oppressaient; et Nous t’imposâmes plusieurs épreuves. Puis tu demeuras des années durant chez les habitants de Madyan. Ensuite tu es venu, ô Moïse, conformément à un décret.
(20-41). Et je t’ai assigné à Moi-Même.
(20-42). Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges; et ne négligez pas de M’invoquer.
(20-43). Allez vers Pharaon: il s’est vraiment rebellé.
(20-44). Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t- il ou [Me] craindra-t- il?
(20-45). Ils dirent: « Ô notre Seigneur, nous craignons qu’il ne nous maltraite indûment, ou qu’il dépasse les limites ».
(20-46). Il dit: « Ne craignez rien. Je suis avec vous: J’entends et Je vois.
(20-47). Allez donc chez lui; puis, dites-lui: « Nous sommes tous deux, les messagers de ton Seigneur. Envoie donc les Enfants d’Israël en notre compagnie et ne les châtie plus. Nous sommes venus à toi avec une preuve de la part de ton Seigneur. Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin!
(20-48). Il nous a été révélé que le châtiment est pour celui qui refuse d’avoir foi et qui tourney le dos ».
(20-49). Alors [Pharaon] dit: « Qui donc est votre Seigneur, ô Moïse? »
(20-50). « Notre Seigneur, dit Moïse, est Celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l’a dirigée ».
(20-51). « Qu’en est-il donc des générations anciennes? » dit Pharaon.
(20-52). Moïse dit: « La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un livre. Mon Seigneur [ne commet] ni erreur ni oubli.
(20-53). C’est Lui qui vous a assigné la terre comme berceau et vous y a tracé des chemins; et qui du ciel a fait descendre de l’eau avec laquelle Nous faisons germer des couples de plantes de toutes sortes. »
(20-54). « Mangez et faites paître votre bétail ». Voilà bien là des signes pour les doués d’intelligence.
(20-55). C’est d’elle (la terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous ferons sortir une fois encore.
(20-56). Certes Nous lui avons montré tous Nos prodiges; mais il les a démentis et a refusé (de croire).
(20-57). Il dit: « Es-tu venu à nous, ô Moïse, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie?
(20-58). Nous t’apporterons assurément une magie semblable. Fixe entre nous et toi un rendez-vous auquel ni nous ni toi ne manquerons, dans un lieu convenable ».
(20-59). Alors Moïse dit: « Votre rendez-vous, c’est le jour de la fête. Et que les gens se rassemblent dans la matinée ».
(20-60). Pharaon, donc, se retira. Ensuite il rassembla sa ruse puis vint (au rendez-vous).
(20-61). Moïse leur dit: « Malheur à vous! Ne forgez pas de mensonge contre Allah: sinon par un châtiment Il vous anéantira. Celui qui forge (un mensonge) est perdu ».
(20-62). Là-dessus, ils se mirent à disputer entre eux de leur affaire et tinrent secrètes leurs discussions.
(20-63). Ils dirent: « Voici deux magiciens qui, par leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre doctrine idéale.
(20-64). Rassemblez donc votre ruse puis venez en rangs serrés. Et celui qui aura le dessus aujourd’hui aura réussi ».
(20-65). Ils dirent: « Ô Moïse, ou tu jettes, [le premier ton bâton] ou que nous soyons les premiers à jeter? »
(20-66). Il dit: « Jetez plutôt ». Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par l’effet de leur magie.
(20-67). Moïse ressentit quelque peur en lui-même.
(20-68). Nous lui dîmes: « N’aie pas peur, c’est toi qui auras le dessus.
(20-69). Jette ce qu’il y a dans ta main droite; cela dévorera ce qu’ils ont fabriqué. Ce qu’ils ont fabriqué n’est qu’une ruse de magicien; et le magicien ne réussit pas, où qu’il soit ».
(20-70). Les magiciens se jetèrent prosternés, disant: « Nous avons foi en le Seigneur d’Aaron et de Moïse ».
(20-71). Alors Pharaon dit: « Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise? C’est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai sûrement, couper mains et jambes opposées, et vous ferai crucifier aux troncs des palmiers, et vous saurez, avec certitude, qui de nous est plus fort en châtiment et qui est le plus durable ».
(20-72). « Par celui qui nous a créés, dirent-ils, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie.
(20-73). Nous croyons en notre Seigneur, afin qu’Il nous pardonne nos fautes ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints ». Et Allah est meilleur et éternel.
(20-74). Quiconque vient en criminel à son Seigneur, aura certes l’Enfer où il ne meurt ni ne vit.
(20-75). Et quiconque vient auprès de Lui en croyant, après avoir fait de bonnes œuvres, voilà donc ceux qui auront les plus hauts rangs,
(20-76). les jardins du séjour (éternel), sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Et voilà la récompense de ceux qui se purifient [de la mécréance et des péchés].
(20-77). Nous révélâmes à Moïse: « Pars la nuit, à la tête de Mes serviteurs, puis, trace-leur un passage à sec dans la mer: sans craindre une poursuite et sans éprouver aucune peur ».
(20-78). Pharaon les poursuivit avec ses armées. La mer les submergea bel et bien.
(20-79). Pharaon égara ainsi son peuple et ne le mît pas sur le droit chemin.
(20-80). Ô Enfants d’Israël, Nous vous avons déjà délivrés de votre ennemi, et Nous vous avons donné rendez-vous sur le flanc droit du Mont. Et Nous avons fait descendre sur vous la manne et les cailles.
(20-81). « Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées et ne vous montrez pas ingrats, sinon Ma colère s’abattra sur vous: et celui sur qui Ma colère s’abat, va sûrement vers l’abîme.
(20-82). Et je suis Grand Pardonneur à celui qui se repent, croit, fait bonne œuvre, puis se met sur le bon chemin ».
(20-83). « Pourquoi Moïse t’es-tu hâté de quitter ton peuple? »
(20-84). Ils sont là sur mes traces, dit Moïse. Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait.
(20-85). Allah dit: « Nous avons mis ton peuple à l’épreuve après ton départ. Et le Sāmirī les a égarés ».
(20-86). Moïse retourna donc vers son peuple, courroucé et chagriné; il dit: « Ô mon peuple, votre Seigneur ne vous a-t- Il pas déjà fait une belle promesse? L’alliance a-t- elle donc été trop longue pour vous? ou avez-vous désiré que la colère de votre Seigneur s’abatte sur vous, pour avoir trahi votre engagement envers moi? »
(20-87). Ils dirent: « Ce n’est pas de notre propre gré que nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d’ornements du peuple (de Pharaon); nous les avons donc jetés (sur le feu) tout comme le Sāmirī les a lancés.
(20-88). Puis il en a fait sortir pour eux un veau, un corps à mugissement. Et ils ont dit: « C’est votre divinité et la divinité de Moïse; il a donc oublié »!
(20-89). Quoi! Ne voyaient-ils pas qu’il [le veau] ne leur rendait aucune parole et qu’il ne possédait aucun moyen de leur nuire ou de leur faire du bien?
(20-90). Certes, Aaron leur avait bien dit auparavant: « Ô mon peuple, vous êtes tombés dans la tentation (à cause du veau). Or, c’est le Tout Miséricordieux qui est vraiment votre Seigneur. Suivez-moi donc et obéissez à mon commandement ».
(20-91). Ils dirent: « Nous continuerons à y être attachés, jusqu’à ce que Moïse retourne vers nous ».
(20-92). Alors [Moïse] dit: « Qu’est-ce qui t’a empêché, Aaron, quand tu les as vus s’égarer,
(20-93). De me suivre? As-tu donc désobéi à mon commandement?»
(20-94). [Aaron] dit: « Ô fils de ma mère, ne me prends ni par la barbe ni par la tête. Je craignais que tu ne dises: « Tu as divisé les enfants d’Israël et tu n’as pas observé mes ordres ».
(20-95). Alors [Moïse] dit: « Quel a été ton dessein? Ô Sāmirī? »
(20-96). Il dit: « J’ai vu ce qu’ils n’ont pas vu: j’ai donc pris une poignée de la trace de l’Envoyé; puis, je l’ai lancée. Voilà ce que mon âme m’a suggéré ».
(20-97). « Va-t'en alors, dit [Moïse]. Dans la vie, tu auras à dire (à tout le monde): « Ne me touchez pas! » Et il y aura pour toi un rendez-vous que tu ne pourras manquer. Regarde ta divinité que tu as adorée avec assiduité. Nous la brûlerons certes, et ensuite, nous disperserons [sa cendre] dans les flots.
(20-98). En vérité, votre seul Dieu est Allah en dehors de qui il n’y a point de divinité. De Sa science Il embrasse tout.

AL-MU’MINŪNE (LES CROYANTS)
(23-45). Ensuite, Nous envoyâmes Moïse et son frère Aaron avec Nos prodiges et une prevue évidente,
(23-46). vers Pharaon et ses notables mais ceux-ci s’enflèrent d’orgueil: ils étaient des gens hautains.
(23-47). Ils dirent: « Croirons-nous en deux hommes comme nous dont les congénères sont nos esclaves ».
(23-48). Ils les traitèrent [tous deux] de menteurs et ils furent donc parmi les anéantis.
(23-49). Et Nous avions apporté le Livre à Moïse afin qu’ils se guident.

AL FURQĀNE (LE DISCERNEMENT)
(25-35). En effet, Nous avons apporté à Moïse le Livre et lui avons assigné son frère Aaron comme assistant.
(25-36). Puis Nous avons dit: « Allez tous deux vers les gens qui ont traité de mensonge Nos preuves ». Nous les avons ensuite détruits complètement.

AN-NAML (LES FOURMIS)
(27-7). (Rappelle) quand Moïse dit à sa famille: « J’ai aperçu un feu; je vais vous en apporter des nouvelles, ou bien je vous apporterai un tison allumé afin que vous vous réchauffiez ».
(27-8). Lorsqu’il y arriva, on l’appela, – béni soit Celui qui est dans le feu et Celui qui est tout autour, et gloire à Allah, Seigneur de l’univers.
(27-9). « Ô Moïse, c’est Moi, Allah le Tout Puissant, le Sage ».
(27-10). Et: « Jette ton bâton ». Quand il le vit remuer comme un serpent, il tourna le dos [pour fuir] sans revenir sur ses pas. « N’aie pas peur, Moïse. Les Messagers n’ont point peur auprès de Moi.
(27-11). Sauf celui qui a commis une injustice puis a remplacé le mal par le bien… alors Je suis Pardonneur et Miséricordieux ».
(27-12). Et introduis ta main dans l’ouverture de ta tunique. Elle sortira blanche et sans aucun mal – un des neuf prodiges à Pharaon et à son peuple, car ils sont vraiment des gens pervers »
(27-13). Et lorsque Nos prodiges leur parvinrent, clairs et explicites, ils dirent: « C’est là une magie évidente! »
(27-14). Ils les nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu’en eux-mêmes ils y croyaient avec certitude. Regarde donc ce qu’il est advenu des corrupteurs.

ACHOU’ARĀ’ (LES POÈTES)
(26-10). Et lorsque ton Seigneur appela Moïse: « Rends-toi auprès du peuple injuste,
(26-11). [Auprès du] peuple de Pharaon » ne craindront-ils pas (Allah)?
(26-12). Il dit: « Seigneur, je crains qu’ils ne me traitent de menteur;
(26-13). que ma poitrine ne se serre, et que ma langue ne soit embarrassée: Mande donc Aaron.
(26-14). Ils ont un crime à me reprocher; je crains donc qu’ils ne me tuent ».
(26-15). Mais [Allah lui] dit: « Jamais! Allez tous deux avec Nos prodiges, Nous resterons avec vous et Nous écouterons.
(26-16). Rendez-vous donc tous deux auprès de Pharaon, puis dites: « Nous sommes les messagers du Seigneur de l’univers,
(26-17). Pour que tu renvoies les Enfants d’Israël avec nous ».
(26-18). « Ne t’avons-nous pas, dit Pharaon, élevé chez nous tout enfant? Et n’as-tu pas demeuré parmi nous des années de ta vie?
(26-19). Puis tu as commis le méfait que tu as fait, en dépit de toute reconnaissance ».
(26-20). « Je l’ai fait, dit Moïse, alors que j’étais encore du nombre des égarés.
(26-21). Je me suis donc enfui de vous quand j’ai eu peur de vous: puis, mon Seigneur m’a donné la sagesse et m’a désigné parmi Ses messagers.
(26-22). Est-ce là un bienfait de ta part [que tu me rappelles] avec reproche, alors que tu as asservi les Enfants d’Israël? »
(26-23). « Et qu’est-ce que le Seigneur de l’univers? » dit Pharaon.
(26-24). « Le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui existe entre eux, dit [Moïse], si seulement vous pouviez en être convaincus! »
(26-25). [Pharaon] dit à ceux qui l’entouraient: « N’entendez-vous pas?
(26-26). [Moïse] continue: « … Votre Seigneur, et le Seigneur de vos plus anciens ancêtres ».
(26-27). « Vraiment, dit [Pharaon], votre messager qui vous a été envoyé, est un fou ». (26-28). [Moïse] ajouta: « … Le Seigneur du Levant et du Couchant et de ce qui est entre les deux; si seulement vous compreniez! »
(26-29). « Si tu adoptes, dit [Pharaon], une autre divinité que moi, je te mettrai parmi les prisonniers ».
(26-30). « Et même si je t’apportais, dit [Moïse], une chose (une preuve) évidente?
(26-31). « Apporte-la, dit [Pharaon], si tu es du nombre des véridiques ».
(26-32). [Moïse] jeta donc son bâton et le voilà devenu un serpent manifeste.
(26-33). Et il tira sa main et voilà qu’elle était blanche (étincelante) à ceux qui regardaient.
(26-34). [Pharaon] dit aux notables autour de lui: « Voilà en vérité un magicien savant.
(26-35). Il veut par sa magie vous expulser de votre terre. Que commandez-vous? »
(26-36). Ils dirent: « Remets-les à plus tard, [lui] et son frère, et envoie des gens dans les villes, pour rassembler,
(26-37). Et t’amener tout grand magicien savant ».
(26-38). Les magiciens furent donc réunis en rendez-vous au jour convenu.
(26-39). Et il fut dit aux gens: « Est-ce que vous allez vous réunir,
(26-40). Afin que nous suivions les magiciens, si ce sont eux les vainqueurs? »
(26-41). Puis, lorsque les magiciens arrivèrent, ils dirent à Pharaon: « Y aura-t- il vraiment une récompense pour nous, si nous sommes les vainqueurs? »
(26-42). Il dit: « Oui, bien sûr, vous serez alors parmi mes proches! »
(26-43). Moïse leur dit: « Jetez ce que vous avez à jeter ».
(26-44). Ils jetèrent donc leurs cordes et leurs bâtons et dirent: « Par la puissance de Pharaon!… C’est nous qui serons les vainqueurs ».
(26-45). Puis Moïse jeta son bâton, et voilà qu’il happait ce qu’ils avaient fabriqué.
(26-46). Alors les magiciens tombèrent prosternés,
(26-47). Disant: « Nous croyons au Seigneur de l’univers,
(26-48). Le Seigneur de Moïse et d’Aaron ».
(26-49). [Pharaon] dit: « Avez-vous cru en lui avant que je ne vous le permette? En vérité, c’est lui votre chef, qui vous a enseigné la magie! Eh bien, vous saurez bientôt! Je vous couperai, sûrement, mains et jambes opposées, et vous crucifierai tous ».
(26-50). Ils disent: « Il n’y a pas de mal! Car c’est vers notre Seigneur que nous retournerons.
(26-51). Nous convoitons que notre Seigneur nous pardonne nos fautes pour avoir été les premiers à croire ».
(26-52). Et Nous révélâmes à Moïse [ceci]: « Pars de nuit avec Mes serviteurs, car vous serez poursuivis ».
(26-53). Puis, Pharaon envoya des rassembleurs [dire] dans les villes:
(26-54). « Ce sont, en fait, une bande peu nombreuse,
(26-55). Mais ils nous irritent,
(26-56). Tandis que nous sommes tous vigilants ».
(26-57). Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources,
(26-58). Des trésors et d’un lieu de séjour agréable.
(26-59). Il en fut ainsi! Et Nous les donnâmes en héritage aux enfants d’Israël.
(26-60). Au lever du soleil, ils les poursuivirent.
(26-61). Puis, quand les deux partis se virent, les compagnons de Moïse dirent: « Nous allons être rejoints ».
(26-62). Il dit: « Jamais, car j’ai avec moi mon Seigneur qui va me guider ».
(26-63). Alors Nous révélâmes à Moïse: « Frappe la mer de ton bâton ». Elle se fendit alors, et chaque versant fut comme une énorme montagne.
(26-64). Nous fîmes approcher les autres [Pharaon et son peuple].
(26-65). Et Nous sauvâmes Moïse et tous ceux qui étaient avec lui;
(26-66). ensuite Nous noyâmes les autres.
(26-67). Voilà bien là un prodige, mais la plupart d’entre eux ne croient pas.
(26-68). Et ton Seigneur, c’est en vérité Lui le Tout Puissant, le Très Miséricordieux.

ĞĀFIR (LE PARDONNEUR)
(40-23). Nous envoyâmes effectivement Moïse avec Nos signes et une preuve évidente,
(40-24). Vers Pharaon, Hāmān et Coré. Mais ils dirent: « Magicien! Grand menteur! »
(40-25). Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous, ils dirent: « Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez vivre leurs femmes ». Et les ruses des mécréants ne vont qu’en pure perte.
(40-26). Et Pharaon dit: « Laissez-moi tuer Moïse. Et qu’il appelle son Seigneur! Je crains qu’il ne change votre religion ou qu’il ne fasse apparaître la corruption sur terre ».
(40-27). Moïse [lui] dit: « Je cherche auprès de mon Seigneur et le vôtre, protection contre tout orgueilleux qui ne croit pas au jour du Compte ».
(40-28). Et un homme croyant de la famille de Pharaon, qui dissimulait sa foi dit: « Tuez-vous un homme parce qu’il dit: « Mon Seigneur est Allah? » Alors qu’il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur. S’il est menteur, son mensonge sera à son détriment; tandis que s’il est véridique, alors une partie de ce dont il vous menace tombera sur vous ». Certes, Allah ne guide pas celui qui est outrancier et imposteur!
(40-29). « Ô mon peuple, triomphant sur la terre, vous avez la royauté aujourd’hui. Mais qui nous secourra de la rigueur d’Allah si elle nous vient? » Pharaon dit: « Je ne vous indique que ce que je considère bon. Je ne vous guide qu’au sentier de la droiture ».
(40-30). Et celui qui était croyant dit: « Ô mon peuple, je crains pour vous un jour semblable à celui des coalisés.
(40-31). Un sort semblable à celui du peuple de Noé, des ˒Aad et des Ṯamūd et de ceux [qui vécurent] après eux ». Allah ne veut [faire subir] aucune injustice aux serviteurs.
(40-32). « Ô mon peuple, je crains pour vous le jour de l’Appel Mutuel,
(40-33). Le jour où vous tournerez le dos en déroute, sans qu’il y ait pour vous de protecteur contre Allah ». Et quiconque Allah égare, n’a point de guide.
(40-34). Certes, Joseph vous est venu auparavant avec les preuves évidentes, mais vous n’avez jamais cessé d’avoir des doutes sur ce qu’il vous avait apporté. Mais lorsqu’il mourut, vous dites alors: « Allah n’enverra plus jamais de Messager après lui ». Ainsi Allah égare-t- Il celui qui est outrancier et celui qui doute.
(40-35). Ceux qui discutent les prodiges d’Allah sans qu’aucune preuve ne leur soit venue, [leur action] est grandement haïssable auprès d’Allah et auprès de ceux qui croient. Ainsi Allah scelle-t- Il le cœur de tout orgueilleux tyran.
(40-36). Et Pharaon dit: « Ô Hāmān, bâtis-moi une tour: peut-être atteindrai-je les voies,
(40-37). Les voies des cieux, et apercevrai-je le Dieu de Moïse; mais je pense que celui-ci est menteur ». Ainsi la mauvaise action de Pharaon lui parut enjolivée; et il fut détourné du droit chemin; et le stratagème de Pharaon n’est voué qu’à la destruction.
(40-38). Et celui qui avait cru dit: « Ô mon peuple, suivez-moi. Je vous guiderai au sentier de la droiture.
(40-39). Ô mon peuple, cette vie n’est que jouissance temporaire, alors que l’au-delà est vraiment la demeure de la stabilité.
(40-40). Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son pareil; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur subsistance sans compter.
(40-41). Ô mon peuple, mais qu’ai-je à vous appeler au salut, alors que vous m’appelez au Feu?
(40-42). Vous m’invitez à nier Allah et à Lui donner des associés dont je n’ai aucun savoir, alors que je vous appelle au Tout Puissant, au Grand Pardonneur.
(40-43). Nul doute que ce à quoi vous m’appelez ne peut exaucer une invocation ni ici-bas ni dans l’au-delà. C’est vers Allah qu’est notre retour, et les outranciers sont eux les gens du Feu.
(40-44). Bientôt vous vous rappellerez ce que je vous dis; et je confie mon sort à Allah. Allah est, certes, Clairvoyant sur les serviteurs.
(40-45). Allah donc le protégea des méfaits de leurs ruses, alors que le pire châtiment cerna les gens de Pharaon:
(40-46). le Feu, auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l’Heure arrivera (il sera dit): « Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment ».
(40-47). Et quand ils se disputeront dans le Feu, les faibles diront à ceux qui s’enflaient d’orgueil: « Nous vous avions suivis: pourriez-vous nous préserver d’une partie du feu? »
(40-48). Et ceux qui s’enflaient d’orgueil diront: « En vérité, nous y voilà tous ». Allah a déjà rendu son jugement entre les serviteurs.
(40-49). Et ceux qui seront dans le Feu diront aux gardiens de l’Enfer: « Priez votre Seigneur de nous alléger un jour de [notre] supplice ».
(40-50). Ils diront: « vos Messagers, ne vous apportaient-ils pas les preuves évidentes? » Ils diront: « Si »! Ils [les gardiens] diront: « Eh bien, priez » ! Et l’invocation des mécréants n’est qu’aberration.
(40-51). Nous secourrons, certes, Nos Messagers et ceux qui croient, dans la vie présente tout comme au jour où les témoins [les Anges gardiens] se dresseront (le Jour du Jugement),
(40-52). au jour où leur excuse ne sera pas utile aux injustes, tandis qu’il y aura pour eux la malédiction et la pire demeure.
(40-53). En effet, Nous avons apporté à Moïse l’a guidée, et fait hériter aux Enfants d’Israël, le Livre,
(40-54). Une guidée et un rappel aux gens doués d’intelligence.

AL-QAṢAṢ (LE RÉCIT)
(28-76). En vérité, Coré [Karoūn] était du peuple de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit: « Ne te réjouis point. Car Allah n’aime pas les arrogants.
(28-77). Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la Demeure dernière. Et n’oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherché pas la corruption sur terre. Car Allah n’aime point les corrupteurs ».
(28-78). Il dit: « C’est par une science que je possède que ceci m’est venu ». Ne savait-il pas qu’avant lui Allah avait fait périr des générations supérieures à lui en force et plus riches en biens? Et les criminels ne seront pas interrogés sur leurs péchés »!
(28-79). Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux qui aimaient la vie présente dirent: «Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Coré. Il a été doté, certes, d’une immense fortune ».
(28-80). Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent: « Malheur à vous! La récompense d’Allah est meilleure pour celui qui croit et fait le bien ». Mais elle ne sera reçue que par ceux qui endurent.
(28-81). Nous fîmes donc que la terre l’engloutît, lui et sa maison. Aucun clan en dehors d’Allah ne fut là pour le secourir, et il ne pût se secourir lui-même.
(28-82). Et ceux qui, la veille, souhaitaient d’être à sa place, se mirent à dire: « Ah! Il est vrai qu’Allah augmente la part de qui Il veut, parmi Ses serviteurs, ou la restreint. Si Allah ne nous avait pas favorisés, Il nous aurait certainement fait engloutir. Ah! Il est vrai que ceux qui ne croient pas ne réussissent pas ».
(28-83). Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent, ni à s’élever sur terre, ni à y semer la corruption. Cependant, l’heureuse fin appartient aux pieux.

AL-‘ANKABŪT (L’ARAIGNÉE)
(29-39). De même (Nous détruisîmes) Coré, Pharaon et Hāmān. Alors que Moïse leur apporta des preuves, ils s’enorgueillirent sur terre. Et ils n’ont pas pu [Nous] échapper.

AL-BAQARAH (LA VACHE)
(2-47). Ô Enfants d’Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (Rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l’époque).
(2-48). Et redoutez le jour où nulle âme ne suffira en quoi que ce soit à une autre; où l’on n’acceptera d’elle aucune intercession; et où on ne recevra d’elle aucune compensation. Et ils ne seront point secourus.
(2-49). Et [rappelez-vous] lorsque Nous vous avons délivrés des gens de Pharaon; qui vous infligeaient le pire châtiment: en égorgeant vos fils et épargnant vos femmes. C’était là une grande épreuve de la part de votre Seigneur.
(2-50). Et [rappelez-vous] lorsque Nous avons fendu la mer pour vous donner passage!… Nous vous avons donc délivrés, et noyé les gens de Pharaon, tandis que vous regardiez.
(2-51). Et [rappelez-vous] lorsque Nous donnâmes rendez-vous à Moïse pendant quarante nuits!… Puis en son absence vous avez pris le Veau pour idole alors que vous étiez injustes (à l’égard de vous-mêmes en adorant autre qu’Allah).
(2-52). Mais en dépit de cela Nous vous pardonnâmes, afin que vous reconnaissiez (Nos bienfaits à votre égard).
(2-53). Et [rappelez-vous] lorsque Nous avons donné à Moïse le Livre et le Discernement afin que vous soyez guidés.
(2-54). Et [rappelez-vous] lorsque Moïse dit à son peuple: « Ô mon peuple, certes vous vous êtes fait du tort à vous-mêmes en prenant le Veau pour idole. Revenez donc à votre Créateur; puis, tuez donc les coupables vous-mêmes: ce serait mieux pour vous, auprès de votre Créateur! » … C’est ainsi qu’Il agréa votre repentir; car c’est Lui, certes, l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux!
(2-55). Et [rappelez-vous] lorsque vous dites: « Ô Moïse, nous ne te croirons qu’après avoir vu Allah clairement »!… Alors la foudre vous saisit tandis que vous regardiez.
(2-56). Puis Nous vous ressuscitâmes après votre mort afin que vous soyez reconnaissants.
(2-57). Et Nous vous couvrîmes de l’ombre d’un nuage; et fîmes descendre sur vous la manne et les cailles: – « Mangez des délices que Nous vous avons attribués! » – Ce n’est pas à Nous qu’ils firent du tort, mais ils se firent tort à eux-mêmes.
(2-58). Et [rappelez-vous] lorsque Nous dîmes: « Entrez dans cette ville, et mangez-y à l’envie où il vous plaira; mais entrez par la porte en vous prosternant et demandez la « rémission » (de vos péchés); Nous vous pardonnerons vos fautes si vous faites cela et donnerons davantage de récompense pour les bienfaisants.
(2-59). Mais, à ces paroles, les pervers en substituèrent d’autres, et pour les punir de leur fourberie Nous leur envoyâmes du ciel un châtiment avilissant.
(2-60). Et [rappelez-vous] quand Moïse demanda de l’eau pour désaltérer son peuple, c’est alors que Nous dîmes: « Frappe le rocher avec ton bâton ». Et tout d’un coup, douze sources en jaillirent, et certes, chaque tribu sut où s’abreuver! – « Mangez et buvez de ce qu’Allah vous accorde; et ne semez pas de troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre ».
(2-61). Et [rappelez-vous] quand vous dîtes: « Ô Moïse, nous ne pouvons plus tolérer une seule nourriture. Prie donc ton Seigneur pour qu’Il nous fasse sortir de la terre ce qu’elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail (ou blé), ses lentilles et ses oignons! » – Il vous répondit: « Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon? Descendez donc à n’importe quelle ville; vous y trouverez certainement ce que vous demandez! ». L’avilissement et la misère s’abattirent sur eux; ils encoururent la colère d’Allah. Cela est parce qu’ils reniaient les révélations d’Allah, et qu’ils tuaient sans droit les prophètes. Cela parce qu’ils désobéissaient et transgressaient.
(2-62). Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Chrétiens, et les sabéens, quiconque d’entre eux a cru en Allah (de la parfaite croyance, c’est-à- dire ajouter foi à Mohammad (paix soit sur lui) et à ce qu’il a apporté) au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n’éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé.
(2-63). (Et rappelez-vous) quand Nous avons contracté un engagement avec vous et brandi au-dessus de vous le Mont -: « Tenez ferme ce que Nous vous avons donné et souvenez-vous de ce qui s’y trouve afin que vous soyez pieux! »
(2-64). Puis vous vous en détournâtes après vos engagements, n’eût été donc la grâce d’Allah et Sa miséricorde, vous seriez certes parmi les perdants.
(2-65). Vous avez certainement connu ceux des vôtres qui transgressèrent le Sabbat. Et bien Nous leur dîmes: « Soyez des singes abjects! »
(2-66). Nous fîmes donc de cela un exemple pour les villes qui l’entouraient alors et une exhortation pour les pieux.
(2-67). (Et rappelez-vous) lorsque Moïse dit à son peuple: « Certes Allah vous ordonne d’immoler une vache ». Ils dirent: « Nous prends-tu en moquerie? » « Qu’Allah me garde d’être du nombre des ignorants » dit-il.
(2-68). – Ils dirent: « Demande pour nous à ton Seigneur qu’Il nous précise ce qu’elle doit être ». – Il dit: « Certes Allah dit que c’est bien une vache, ni vieille ni vierge, d’un âge moyen, entre les deux. Faites donc ce qu’on vous commande ».
(2-69). – Ils dirent: « Demande donc pour nous à ton Seigneur qu’Il nous précise sa couleur ». Il dit: « Allah dit que c’est une vache jaune, de couleur vive et plaisante à voir».
(2-70). – Ils dirent: « Demande pour nous à ton Seigneur qu’Il nous précise ce qu’elle est car pour nous, les vaches se confondent. Mais, nous y serions certainement bien guidés, si Allah le veut ».
(2-71). – Il dit: « Allah dit que c’est bien une vache qui n’a pas été asservie à labourer la terre ni à arroser le champ, indemne d’infirmité et dont la couleur est unie ». – Ils dirent: « Te voilà enfin, tu nous as apporté la vérité! » Ils l’immolèrent alors mais il s’en fallut qu’ils ne l’eussent pas fait.
(2-72). Et quand vous aviez tué un homme et que chacun de vous cherchait à se disculper!…Mais Allah démasque ce que vous dissimuliez.
(2-73). Nous dîmes donc: « Frappez le défunt avec une partie de la vache ». – Ainsi Allah ressuscite les morts et vous montre ses signes afin que vous raisonniez.
(2-74). Puis, et en dépit de tout cela, vos cœurs se sont endurcis; ils sont devenus comme des pierres ou même plus durs encore; car il y a des pierres d’où jaillissent les ruisseaux, d’autres se fendent pour qu’en surgisse l’eau, d’autres s’affaissent par crainte d’Allah. Et Allah n’est certainement jamais inattentif à ce que vous faites.
(2-87). Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l’avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu’à chaque fois, qu’un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d’orgueil? Vous traitiez les uns d’imposteurs et vous tuiez les autres.

(2-92). Et en effet Moïse vous est venu avec les preuves. Malgré cela, une fois absent, vous avez pris le Veau pour idole, alors que vous étiez injustes.
(2-93). Et rappelez-vous, lorsque Nous avons pris l’engagement de vous, et brandi au-dessus de vous Aṭ-Ṭūr (le Mont Sinaï) en vous disant: « Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné, et écoutez! ». Ils dirent: « Nous avons écouté et désobéi ». Dans leur impiété, leurs cœurs étaient passionnément épris du Veau (objet de leur culte). Dis-[leur]: « Quelles mauvaises prescriptions ordonnées par votre foi, si vous êtes croyants ».
(2-94). – Dis: « Si l’Ultime demeure auprès d’Allah est pour vous seuls, à l’exclusion des autres gens, souhaitez donc la mort [immédiate] si vous êtes véridiques! »
(2-95). Or, ils ne la souhaiteront jamais, sachant tout le mal qu’ils ont perpétré de leurs mains. Et Allah connait bien les injustes.
(2-96). Et certes tu les trouveras les plus attachés à la vie [d’ici-bas], pire en cela que les Associateurs. Tel d’entre eux aimerait vivre mille ans. Mais une pareille longévité ne le sauvera pas du châtiment! Et Allah voit bien leurs actions.

AḎ-ḎĀRIYĀT (QUI ÉPARPILLENT)
(51-38). [Il y a même un signe] en Moïse quand Nous l’envoyâmes, avec une preuve évidente, vers Pharaon.
(51-39). Mais [celui-ci] se détourna confiant en sa puissance, et dit: « C’est un magicien ou un possédé! »
(51-40). Nous le saisîmes ainsi que ses troupes, puis les jetâmes dans les flots, pour son comportement blâmable.

IBRAHIM (ABRAHAM)
(14-4). Et Nous n’avons envoyé de Messager qu’avec la langue de son peuple, afin de les éclairer. Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c’est Lui le Tout Puissant, le Sage.
(14-5). Nous avons certes, envoyé Moïse avec Nos miracles [en lui disant]: « Fais sortir ton peuple des ténèbres vers la lumière, et rappelle-leur les jours d’Allah ». [Ses bienfaits]. Dans tout cela il y a des signes pour tout homme plein d’endurance et de reconnaissance.
(14-6). (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son peuple: « Rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous quand Il vous sauva des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient en vie vos filles. Il y avait là une dure épreuve de la part de votre Seigneur »,
(14-7). Et lorsque votre Seigneur proclama: « Si vous êtes reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible ».
(14-8). Et Moïse dit: « Si vous êtes ingrats, vous ainsi que tous ceux qui sont sur terre, [sachez] qu’Allah Se suffit à Lui-même et qu’Il est digne de louange ».
(14-9). Ne vous est-il pas parvenu le récit de ceux d’avant vous, du peuple de Noé, des ‘Aad, des Ṯamūd et de ceux qui vécurent après eux, et que seul Allah connaît? Leurs messagers vinrent à eux avec des preuves, mais ils dirent, ramenant leurs mains à leurs bouches: « Nous ne croyons pas [au message] avec lequel vous avez été envoyés et nous sommes, au sujet de ce à quoi vous nous appelez, dans un doute vraiment troublant ».
(14-10). Leurs messagers dirent: « Y a-t- il un doute au sujet d’Allah, Créateur des cieux et de la terre, qui vous appelle pour vous pardonner une partie de vos péchés et vous donner un délai jusqu’à un terme fixé? » [Les mécréants] répondirent: « Vous n’êtes que des hommes comme nous. Vous voulez nous empêcher de ce que nos ancêtres adoraient. Apportez-nous donc une preuve évidente ».
(14-11). Leurs messagers leur dirent: « Certes, nous ne sommes que des humains comme vous. Mais Allah favorise qui Il veut parmi Ses serviteurs. Il ne nous appartient de vous apporter quelque preuve, que par la permission d’Allah. Et c’est en Allah que les croyants doivent placer leur confiance.
(14-12). Et qu’aurions-nous à ne pas placer notre confiance en Allah, alors qu’Il nous a guides sur les sentiers [que nous devions suivre]? Nous endurerons sûrement la persécution que vous nous infligez. Et ceux qui ont confiance en Allah s’en remettent entièrement à Lui. »
(14-13). Et ceux qui ont mécru dirent à leurs messagers: « Nous vous expulserons certainement de notre territoire, à moins que vous ne réintégriez notre religion! » Alors, leur Seigneur leur révéla: « Assurément Nous anéantirons les injustes,
(14-14). et vous établirons dans le pays après eux. Cela est pour celui qui craint Ma presence et craint Ma menace ».
(14-15). Et ils demandèrent [à Allah] la victoire. Et tout tyran insolent fut déçu.
(14-16). L’Enfer est sa destination et il sera abreuvé d’une eau purulente
(14-17). qu’il tentera d’avaler à petites gorgées. Mais c’est à peine s’il peut l’avaler. La mort lui viendra de toutes parts, mais il ne mourra pas; et il aura un châtiment terrible.
(14-18). Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur Seigneur sont comparables à de la cendre violemment frappée par le vent, dans un jour de tempête. Ils ne tireront aucun profit de ce qu’ils ont acquis. C’est cela l’égarement profond.
(14-19). Ne vois-tu pas qu’Allah a créé les cieux et la terre pour une juste raison? S’Il voulait, Il vous ferait disparaître et ferait venir de nouvelles créatures,
(14-20). Et cela n’est nullement difficile pour Allah.

YŪNUS – (JONAS)
(10-75). Ensuite, Nous envoyâmes après eux Moïse et Aaron, munis de Nos preuves à Pharaon et ses notables. Mais (ces gens) s’enflèrent d’orgueil et ils étaient un peuple criminel.
(10-76). Et lorsque la vérité leur vint de Notre part, ils dirent: « Voilà certes, une magie manifeste! »
(10-77). Moïse dit: « Dites-vous à la Vérité quand elle vous est venue: Est-ce que cela est de la magie? Alors que les magiciens ne réussissent pas… ».
(10-78). Ils dirent: « Est-ce pour nous écarter de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres que tu es venu à nous, et pour que la grandeur appartienne à vous deux sur la terre? Et nous ne croyons pas en vous! »
(10-79). Et Pharaon dit: « Amenez-moi tout magicien savant! »
(10-80). Puis, lorsque vinrent les magiciens, Moïse leur dit: « Jetez ce que vous avez à jeter ».
(10-81). Lorsqu’ils jetèrent, Moïse dit: « Ce que vous avez produit est magie! Allah l’annulera. Car Allah ne fait pas prospérer ce que font les fauteurs de désordre.
(10-82). Et par Ses paroles, Allah fera triompher la Vérité, quelque répulsion qu’en aient les criminels ».
(10-83). Personne ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de leurs notables. En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et il fut du nombre des extravagants.
(10-84). Et Moïse dit: « Ô mon peuple, si vous croyez en Allah, placez votre confiance en Lui si vous (Lui) êtes soumis ».
(10-85). Ils dirent: « En Allah nous plaçons notre confiance. Ô notre Seigneur, ne fais pas de nous une cible pour les persécutions des injustes.
(10-86). Et délivre-nous, par Ta miséricorde, des gens mécréants ».
(10-87). Et Nous révélâmes à Moïse et à son frère: « Prenez pour votre peuple des maisons en Égypte, faites de vos maisons un lieu de prière et soyez assidus dans la prière. Et fais la bonne annonce aux croyants ».
(10-88). Et Moïse dit: « Ô notre Seigneur, Tu as accordé à Pharaon et ses notables des parures et des biens dans la vie présente, et voilà, Ô notre Seigneur, qu’avec cela ils égarent (les gens loin) de Ton sentier. Ô notre Seigneur, anéantis leurs biens et endurcis leurs cœurs, afin qu’ils ne croient pas, jusqu’à ce qu’ils aient vu le châtiment douloureux».
(10-89). Il dit: « Votre prière est exaucée. Restez tous deux sur le chemin droit, et ne suivez point le sentier de ceux qui ne savent pas ».
(10-90). Et Nous fîmes traverser la mer aux Enfants d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l’eut atteint, il dit: « Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les enfants d’Israël. Et je suis du nombre des soumis ».
(10-91). [Allah dit]: Maintenant? Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs!
(10-92). Nous allons aujourd’hui épargner ton corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs. Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes (d’avertissement).
(10-93). Certes, Nous avons établi les Enfants d’Israël dans un endroit honorable, et leur avons attribué comme nourriture de bons aliments. Par la suite, ils n’ont divergé qu’au moment où leur vint la science. Ton Seigneur décidera entre eux, au Jour de la Résurrection sur ce qui les divisait.

HŪD
(11-96). Et Nous avions envoyé Moïse, avec Nos miracles et une autorité incontestable,
(11-97). à Pharaon et ses notables. Mais ils suivirent l’ordre de Pharaon, bien que l’ordre de Pharaon n’eût rien de sensé.
(11-98). Il précédera son peuple, au Jour de la Résurrection. Il les mènera à l’aiguade du Feu. Et quelle détestable aiguade!
(11-99). Et ils sont poursuivis par une malédiction ici-bas et au Jour de la Résurrection. Quel détestable don leur sera donné!
(11-100). Cela fait partie des récits que Nous te [Muhammad] racontons concernant des cités: les unes sont encore debout, tandis que d’autres (sont complètement) rasées.
(11-101). Nous ne leur avons fait aucun tort. Mais ils se sont faits du tort à eux-mêmes. Leurs divinités, qu’ils invoquaient en dehors d’Allah, ne leur ont servi à rien, quand l’Ordre (le châtiment) de ton Seigneur fut venu; elles n’ont fait qu’accroître leur perte.
(11-102). Telle est la rigueur de la prise de ton Seigneur quand Il frappe les cités lorsqu’elles sont injustes. Son châtiment est bien douloureux et bien dur.
(11-103). Il y a bien là un signe pour celui qui craint le châtiment de l’au-delà. C’est un jour où les gens seront rassemblés; et c’est un jour solennel (attesté par tous).
(11-104). Et Nous ne le retardons que pour un terme bien déterminé.

AL-A’RĀF
(7-103). Puis, après [ces messagers,] Nous avons envoyé Moïse avec Nos miracles vers Pharaon et ses notables. Mais ils se montrèrent injustes envers Nos signes. Considère donc quelle fut la fin des corrupteurs.
(7-104). Et Moïse dit: « Ô Pharaon, je suis un Messager de la part du Seigneur de l’Univers,
(7-105). je ne dois dire sur Allah que la vérité. Je suis venu à vous avec une preuve de la part de votre Seigneur. Laisse donc partir avec moi les Enfants d’Israël.»
(7-106). « Si tu es venu avec un miracle, dit (Pharaon,) apporte-le donc, si tu es du nombre des véridiques. »
(7-107). Il jeta son bâton et voilà que c’était un serpent évident.
(7-108). Et il sortit sa main et voilà qu’elle était blanche (éclatante), pour ceux qui regardaient.
(7-109). Les notables du peuple de Pharaon dirent: « Voilà, certes, un magicien chevronné.
(7-110). Il veut vous expulser de votre pays. » – « Alors, que commandez-vous? »
(7-111). Ils dirent: « Fais-le attendre, lui et son frère, et envoie des rassembleurs dans les villes,
(7-112). qui t’amèneront tout magicien averti.
(7-113). Et les magiciens vinrent à Pharaon en disant: « Y aura-t- il vraiment une recompense pour nous, si nous sommes les vainqueurs? »
(7-114). Il dit: « Oui, et vous serez certainement du nombre de mes rapprochés ».
(7-115). Ils dirent: « Ô Moïse, ou bien tu jetteras (le premier), ou bien nous serons les premiers à jeter ».
(7-116). « Jetez » dit-il. Puis lorsqu’ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie.
(7-117). Et Nous révélâmes à Moïse: « Jette ton bâton ». Et voilà que celui-ci se mit à engloutir ce qu’ils avaient fabriqué.
(7-118). Ainsi la vérité se manifesta et ce qu’ils firent fût vain.
(7-119). Ainsi ils furent battus et se trouvèrent humiliés.
(7-120). Et les magiciens se jetèrent prosternés.
(7-121). Ils dirent: « Nous croyons au Seigneur de l’Univers,
(7-122). Au Seigneur de Moïse et d’Aaron. »
(7-123). « Y avez-vous cru avant que je ne vous (le) permette? dit Pharaon. C’est bien un stratagème que vous avez manigancé dans la ville, afin d’en faire partir ses habitants. Vous saurez bientôt…
(7-124). Je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis, je vous crucifierai tous.»
(7-125). Ils dirent: « En vérité, c’est vers notre Seigneur que nous retournerons.
(7-126). Tu ne te venges de nous que parce que nous avons cru aux preuves de notre Seigneur, lorsqu’elles nous sont venues. Ô notre Seigneur! Déverse sur nous l’endurance et fais-nous mourir entièrement soumis. »
(7-127). Et les notables du peuple de Pharaon dirent: « Laisseras-tu Moïse et son people commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes divinités? » Il dit: «Nous allons massacrer leurs fils et laisser vivre leurs femmes. Nous aurons le dessus sur eux et les dominerons. »
(7-128). Moïse dit à son peuple: « Demandez aide auprès d’Allah et soyez patients, car la terre appartient à Allah. Il en fait héritier qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et la fin (heureuse) sera aux pieux ».
(7-129). Ils dirent: « Nous avons été persécutés avant que tu ne viennes à nous, et après ton arrivée. » Il dit: « Il se peut que votre Seigneur détruise votre ennemi et vous donne la lieutenance sur terre, et Il verra ensuite comment vous agirez ».
(7-130). Nous avons éprouvé les gens de Pharaon par des années de disette et par une diminution des fruits afin qu’ils se rappellent.
(7-131). Et quand le bien-être leur vint, ils dirent: « Cela nous est dû » et si un mal les atteignait, ils voyaient en Moïse et ceux qui étaient avec lui un mauvais augure. En vérité leur sort dépend uniquement d’Allah? Mais la plupart d’entre eux ne savent pas.
(7-132). Et ils dirent: « Quel que soit le miracle que tu nous apportes pour nous fasciner, nous ne croirons pas en toi ».
(7-133). Et Nous avons alors envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux (ou la calandre), les grenouilles et le sang, comme signes explicites. Mais ils s’enflèrent d’orgueil et demeurèrent un peuple criminel.
(7-134). Et quand le châtiment les frappa, ils dirent: « Ô Moïse, invoque pour nous ton Seigneur en vertu de l’engagement qu’Il t’a donné. Si tu éloignes de nous le châtiment, nous croirons certes en toi et laisserons partir avec toi les enfants d’Israël ».
(7-135). Et quand Nous eûmes éloigné d’eux le châtiment jusqu’au terme fixé qu’ils devaient atteindre, voilà qu’ils violèrent l’engagement.
(7-136). Alors Nous Nous sommes vengés d’eux; Nous les avons noyés dans les flots, parce qu’ils traitaient de mensonges Nos signes et n’y prêtaient aucune attention.
(7-137). Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les enfants d’Israël s’accomplit pour prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu’ils construisaient.
(7-138). Et Nous avons fait traverser la Mer aux Enfants d’Israël. Ils passèrent auprès d’un peuple attaché à ses idoles et dirent: « Ô Moïse, désigne-nous une divinité semblable à leurs dieux. » Il dit: « Vous êtes certes des gens ignorants.
(7-139). Le culte, auquel ceux-là s’adonnent, est caduc; et tout ce qu’ils font est nul et sans valeur. »
(7-140). Il dit: « Chercherai-je pour vous une autre divinité qu’Allah, alors que c’est Lui qui vous a préférés à toutes les créatures [de leur époque]? »
(7-141). (Rappelez-vous) le moment où Nous vous sauvâmes des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient vivre vos femmes. C’était là une terrible épreuve de la part de votre Seigneur.
(7-142). Et Nous donnâmes à Moïse rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. Et Moïse dit à Aaron son frère: « Remplace-moi auprès de mon peuple, et agis en bien, et ne suis pas le sentier des corrupteurs ».
(7-143). Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit: « Ô mon Seigneur, montre-Toi à moi pour que je Te voie! » Il dit: « Tu ne Me verras pas; mais regarde le Mont: s’il tient en sa place, alors tu Me verras. » Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s’effondra foudroyer. Lorsqu’il se fut remis, il dit: «Gloire à Toi! A Toi je me repens; et je suis le premier des croyants ».
(7-144). Et (Allah) dit: « Ô Moïse, Je t’ai préféré à tous les hommes, par Mes messages et par Ma parole. Prends donc ce que Je te donne, et sois du nombre des reconnaissants ».
(7-145). Et Nous écrivîmes pour lui, sur les tablettes, une exhortation concernant toute chose, et un exposé détaillé de toute chose. « Prends-les donc fermement et commande à ton people d’en adopter le meilleur. Bientôt Je vous ferai voir la demeure des pervers.
(7-146). J’écarterai de Mes signes ceux qui, sans raison, s’enflent d’orgueil sur terre. Même s’ils voyaient tous les miracles, ils n’y croiraient pas. Et s’ils voient le bon sentier, ils ne le prennent pas comme sentier. Mais s’ils voient le sentier de l’erreur, ils le prennent comme sentier. C’est qu’en vérité ils traitent de mensonges Nos preuves et ils ne leur accordaient aucune attention.

AD-DUKHĀN (LA FUMÉE)
(44-17). Et avant eux Nous avons déjà éprouvé le peuple de Pharaon, quand un noble Messager leur était venu,
(44-18). [Leur disant]: « Livrez-moi les serviteurs d’Allah! Je suis pour vous un Messager digne de confiance.
(44-19). Ne vous montrez pas hautains vis-à- vis d’Allah, car je vous apporte une preuve évidente.
(44-20). Et je cherche protection auprès de mon Seigneur et votre Seigneur, pour que vous ne me lapidiez pas.
(44-21). Si vous ne voulez pas croire en moi, éloignez-vous de moi ».
(44-22). Il invoqua alors son Seigneur: « Ce sont des gens criminels ».
(44-23). « Voyage de nuit avec Mes serviteurs; vous serez poursuivis.
(44-24). Laisse la mer calme; [telle que tu l’as franchie] ce sont, des armées [vouées] à la noyade ».
(44-25). Que de jardins et de sources ils laissèrent [derrière eux]
(44-26). Que de champs et de superbes résidences,
(44-27). Que de délices au sein desquels ils se réjouissaient.
(44-28). Il en fut ainsi et Nous fîmes qu’un autre peuple en hérita.
(44-29). Ni le ciel ni la terre ne les pleurèrent et ils n’eurent aucun délai.
(44-30). Et certes, Nous sauvâmes les Enfants d’Israël du châtiment avilissant
(44-31). De Pharaon qui était hautain et outrancier.
(44-32). A bon escient Nous les choisîmes parmi tous les peuples de l’univers,
(44-33). Et leur apportâmes des miracles de quoi les mettre manifestement à l’épreuve.
(44-34). Ceux-là (les Mecquois) disent:
(44-35). « Il n’y a pour nous qu’une mort, la première. Et nous ne serons pas ressuscités.
(44-36). Faites donc revenir nos ancêtres, si vous êtes véridiques ».
(44-37). Sont-ils les meilleurs ou le peuple de Tubba˒ et ceux qui les ont précédés? Nous les avons fait périr parce que vraiment ils étaient criminels.
(44-38). Ce n’est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux.
(44-39). Nous ne les avons créés qu’en toute vérité. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas.

AL-ḤĀQQAH (CELLE QUI MONTRE LA VÉRITÉ)
(69-9). Pharaon et ceux qui vécurent avant lui ainsi que les Villes renversées, commirent des fautes.
(69-10). Ils désobéirent au Messager de leur Seigneur. Celui-ci donc, les saisit d’une façon irrésistible.

AL-A’RĀF
(7-147). Et ceux qui traitent de mensonges Nos preuves ainsi que la rencontre de l’au-delà, leurs œuvres sont vaines. Seraient-ils rétribués autrement que selon leurs œuvres? »
(7-148). Et le peuple de Moïse adopta après lui un veau, fait de leurs parures: un corps qui semblait mugir. N’ont-ils pas vu qu’il ne leur parlait point et qu’il ne les guidait sur aucun chemin? Ils l’adoptèrent [comme divinité], et ils étaient des injustes.
(7-149). Et quand ils éprouvèrent des regrets, et qu’ils virent qu’ils étaient bel et bien égarés, ils dirent: « Si notre Seigneur ne nous fait pas miséricorde et ne nous pardonne pas, nous serons très certainement du nombre des perdants ».
(7-150). Et lorsque Moïse retourna à son peuple, fâché, attristé, il dit: « Vous avez très mal agi pendant mon absence! Avez-vous voulu hâter le commandement de votre Seigneur? » Il jeta les tablettes et prit la tête de son frère, en la tirant à lui: « Ô fils de ma mère, dit (Aaron), le peuple m’a traité en faible, et peu s’en est fallu qu’ils ne me tuent. Ne fais donc pas que les ennemis se réjouissent à mes dépens, et ne m’assigne pas la compagnie des gens injustes ».
(7-151). Et (Moïse) dit: « Ô mon Seigneur, pardonne à moi et à mon frère et fais-nous entrer en Ta miséricorde, car Tu es Le plus Miséricordieux des miséricordieux ».
(7-152). Ceux qui prenaient le veau (comme divinité), bientôt tombera sur eux de la part de leur Seigneur, une colère, et un avilissement dans la vie présente. Ainsi, Nous rétribuons les inventeurs (d’idoles).
(7-153). Ceux qui ont fait de mauvaises actions et qui ensuite se sont repentis et ont cru… ton Seigneur, après cela est sûrement Pardonneur et Miséricordieux.
(7-154). Et quand la colère de Moïse se fut calmée, il prit les tablettes. Il y avait dans leur texte guide et miséricorde à l’intention de ceux qui craignent leur Seigneur.
(7-155). Et Moïse choisit de son peuple soixante-dix hommes pour un rendez-vous avec Nous. Puis lorsqu’ils furent saisis par le tremblement (de terre), il dit: « Mon Seigneur, si Tu avais voulu, Tu les aurais détruits avant, et moi avec. Vas-Tu nous détruire pour ce que des abrutis d’entre nous ont fait? Ce n’est là qu’une épreuve de Toi, par laquelle Tu égares qui Tu veux, et guides qui Tu veux. Tu es notre Maître. Pardonne-nous et fais-nous miséricorde, car Tu es le Meilleur des pardonneurs.
(7-156). Et prescris pour nous le bien ici-bas ainsi que dans l’au-delà. Nous voilà revenus vers Toi, repentis. » Et (Allah) dit: « Je ferai que Mon châtiment atteigne qui Je veux. Et Ma miséricorde embrasse toute chose. Je la prescrirai à ceux qui (Me) craignent, acquittent la Zakāt, et ont foi en Nos signes,
(7-157). Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l’Évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants.
(7-158). Dis: « Ô hommes! Je suis pour vous tout le Messager d’Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés ».
(7-159). Parmi le peuple de Moïse, il est une communauté qui guide (les autres) avec la vérité, et qui, par-là, exerce la justice.
(7-160). Nous les répartîmes en douze tribus, (en douze) communautés. Et Nous révélâmes à Moïse, lorsque son peuple lui demanda de l’eau: « Frappe le rocher avec ton bâton. » Et voilà qu’en jaillirent douze sources. Chaque tribu sut son abreuvoir. Nous les couvrîmes de l’ombre du nuage, et fîmes descendre sur eux la manne et les cailles: « Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées. » Et ce n’est pas à Nous qu’ils ont fait du tort, mais c’est à eux-mêmes qu’ils en faisaient.
(7-161). Et lorsqu’il leur fut dit: « Habitez cette cité et mangez [de ses produits] à votre guise, mais dites: rémission [à nos péchés] et entrez par la porte en vous prosternant. Nous vous pardonnerons vos fautes; et aux bienfaisants (d’entre vous,) Nous accorderons davantage ».
(7-162). Puis, les injustes parmi eux changèrent en une autre, la parole qui leur était dite. Alors, Nous envoyâmes du ciel un châtiment sur eux, pour le méfait qu’ils avaient commis.
(7-163). Et interroge-les au sujet de la cité qui donnait sur la mer, lorsqu’on y transgressait le Sabbat! Que leurs poissons venaient à eux faisant surface, au jour de leur Sabbat, et ne venaient pas à eux le jour où ce n’était pas Sabbat! Ainsi les éprouvions-Nous pour la perversité qu’ils commettaient.
(7-164). Et quand parmi eux une communauté dite: « Pourquoi exhortez-vous un people qu’Allah va anéantir ou châtier d’un châtiment sévère? » Ils répondirent: « Pour dégager notre responsabilité vis-à- vis de votre Seigneur; et que peut-être ils deviendront pieux!»
(7-165). Puis, lorsqu’ils oublièrent ce qu’on leur avait rappelé, Nous sauvâmes ceux qui (leur) avaient interdit le mal et saisîmes par un châtiment rigoureux les injustes pour leurs actes pervers.
(7-166). Puis, lorsqu’ils refusèrent (par orgueil) d’abandonner ce qui leur avait été interdit, Nous leur dîmes: « Soyez des singes abjects ».
(7-167). Et lorsque ton Seigneur annonça qu’Il enverra certes contre eux quelqu’un qui leur imposera le pire châtiment jusqu’au Jour de la Résurrection. En vérité ton Seigneur est prompt à punir mais Il est aussi Pardonneur et Miséricordieux.
(7-168). Et Nous les avons répartis en communautés sur la terre. Il y a parmi eux des gens de bien, mais il y en a qui le sont moins. Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux, peut-être reviendraient-ils (au droit chemin).
(7-169). Puis les suivirent des successeurs qui héritèrent le Livre, mais qui préférèrent ce qu’offre la vie d’ici-bas en disant: « Nous aurons le pardon. » Et si des choses semblables s’offrent à eux, ils les acceptent. N’avait-on pas pris d’eux l’engagement du Livre, qu’ils ne diraient sur Allah que la vérité? Ils avaient pourtant étudié ce qui s’y trouve. Et l’ultime demeure est meilleure pour ceux qui pratiquent la piété, – Ne comprendrez-vous donc pas? –
(7-170). Et ceux qui se conforment au Livre et accomplissent la Ṣalāt, [en vérité], Nous ne laissons pas perdre la récompense de ceux qui s’amendent.
(7-171). Et lorsque Nous avons brandi au-dessus d’eux le Mont, comme si c’eût été une ombrelle. Ils pensaient qu’il allait tomber sur eux. « Tenez fermement à ce que Nous vous donnons et rappelez-vous son contenu. Peut-être craindrez-vous Allah ».

AL-ISRA’ (LE VOYAGE NOCTURNE)
(17-101). Et certes, Nous donnâmes à Moïse neuf miracles évidents. Demande donc aux Enfants d’Israël, lorsqu’il leur vint et que Pharaon lui dit: « Ô Moïse, je pense que tu es ensorcelé ».
(17-102). Il dit: « Tu sais fort bien que ces choses [les miracles], seul le Seigneur des cieux et de la terre les a fait descendre comme autant de preuves illuminantes; et certes, Ô Pharaon, je te crois perdu ».
(17-103). [Pharaon] voulut donc les expulser du pays. Alors Nous les noyâmes tous, lui et ceux qui étaient avec lui.
(17-104). Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d’Israël: « Habitez la terre ». Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule.

AZ-ZUŽRUF (L’ORNEMENT)
(43-46). Nous avons effectivement envoyé Moïse avec Nos miracles, à Pharaon et à ses notables. Il dit: « Je suis le Messager du Seigneur de l’univers ».
(42-47). Puis, lorsqu’il vint à eux avec Nos miracles, voilà qu’ils en rirent.
(43-48). Chaque miracle que Nous leur montrions était plus probant que son précédent. Et Nous les saisîmes par le châtiment, peut-être reviendront-ils [vers Nous].
(43-49). Et ils dirent: « Ô magicien! Implore pour nous ton Seigneur au nom de l’engagement qu’Il a pris envers toi. Nous suivrons le droit chemin ».
(43-50). Puis quand Nous eûmes écarté d’eux le châtiment, voilà qu’ils violèrent leurs engagements.
(43-51). Et Pharaon fit une proclamation à son peuple et dit: « Ô mon peuple! Le royaume de Miṣr [l’Égypte] ne m’appartient-il pas ainsi que ces canaux qui coulent à mes pieds? N’observez-vous donc pas?
(43-52). Ne suis-je pas meilleur que ce misérable qui sait à peine s’exprimer?
(43-53). Pourquoi ne lui a-t- on pas lancé des bracelets d’or? Pourquoi les Anges ne l’ont-ils pas accompagné? »
(43-54). Ainsi chercha-t- il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils car ils étaient des gens pervers.
(43-55). Puis lorsqu’ils Nous eurent irrité, Nous Nous vengeâmes d’eux et les noyâmes tous.
(43-56). Nous fîmes d’eux un antécédant et un exemple [une leçon] pour la postérité.

AL-MUZZAMMIL (L’ENVELOPPÉ)
(73-14). Le jour où la terre et les montagnes trembleront, tandis que les montagnes deviendront comme une dune de sable dispersée.
(73-15). Nous vous avons envoyé un Messager pour être témoin contre vous, de même que Nous avions envoyé un Messager à Pharaon.
(73-16). Pharaon désobéit alors au Messager. Nous le saisîmes donc rudement.

AN-NĀZI’ĀTE (LES ANGE QUI ARRACHENT LES ÂMES)
(79-15). Le récit de Moïse t’est-il parvenu?
(79-16). Quand son Seigneur l’appela, dans Ṭowā, la vallée sanctifiée:
(79-17). « Va vers Pharaon. Vraiment, il s’est rebellé! »
(79-18). Puis dis-lui: « Voudrais-tu te purifier?
(79-19). Et que je te guide vers ton Seigneur afin que tu Le craignes? »
(79-20). Il lui fit voir le très grand miracle.
(79-21). Mais il le qualifia de mensonge et désobéit;
(79-22). Ensuite, il tourna le dos, s’en alla précipitamment,
(79-23). Rassembla [les gens] et leur fit une proclamation,
(79-24). Et dit: « C’est moi votre Seigneur, le très haut ».
(79-25). Alors Allah le saisit de la punition exemplaire de l’au-delà et de celle d’ici-bas.
(79-26). Il y a certes là un sujet de réflexion pour celui qui craint.

AṢ-ṢAFF (LE RANG)
(61-5). Et quand Moïse dit à son peuple: « Ô mon peuple! Pourquoi me maltraitez-vous alors que vous savez que je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous? » Puis quand ils dévièrent, Allah fit dévier leurs cœurs, car Allah ne guide pas les gens pervers.

AN-NISA’ (LES FEMMES)
(4-153). Les gens du Livre te demandent de leur faire descendre du ciel un Livre. Ils ont déjà demandé à Moïse quelque chose de bien plus grave quand ils dirent: « Fais-nous voir Allah à découvert! » Alors la foudre les frappa pour leur tort. Puis ils adoptèrent le Veau (comme idole) même après que les preuves leur furent venues. Nous leur pardonnâmes cela et donnâmes à Moïse une autorité déclarée.
(4-154). Et pour (obtenir) leur engagement, Nous avons brandi au-dessus d’eux le Mont Tor, Nous leur avons dit: « Entrez par la porte en vous prosternant »; Nous leur avons dit: « Ne transgressez pas le Sabbat »; et Nous avons pris d’eux un engagement ferme.
(4-155). (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l’engagement, leur mécréance aux révélations d’Allah, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole: « Nos cœurs sont (enveloppés) et imperméables ». En réalité, c’est Allah qui a scellé leurs cœurs à cause de leur mécréance, car ils ne croyaient que très peu.
(4-156). Et à cause de leur mécréance et de l’énorme calomnie qu’ils prononcent contre Marie,
(4-157). Et à cause de leur parole: « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah » … Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude: ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué,
(4-158). mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage.

AL-MĀ- ‘IDAH (LA TABLE SERVIE)
(5-20). (Souvenez-vous) Lorsque Moïse dit à son peuple: « Ô, mon peuple! Rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous, lorsqu’Il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des rois. Et Il vous a donné ce qu’Il n’avait donné à nul autre aux mondes.
(5-21). Ô mon peuple! Entrez dans la terre sainte qu’Allah vous a prescrite. Et ne revenez point sur vos pas (en refusant de combattre) car vous retourneriez perdants.
(5-22). Ils dirent: « Ô Moïse, il y a là un peuple de géants. Jamais nous n’y entrerons jusqu’à ce qu’ils en sortent. S’ils en sortent, alors nous y entrerons ».
(5-23). Deux hommes d’entre ceux qui craignaient Allah et qui étaient comblés par Lui de bienfaits dirent: « Entrez chez eux par la porte; puis quand vous y serez entrés, vous serez sans doute les dominants. Et c’est en Allah qu’il faut avoir confiance, si vous êtes croyants ».
(5-24). Ils dirent: « Moïse! Nous n’y entrerons jamais, aussi longtemps qu’ils y seront. Va donc, toi et ton Seigneur, et combattez tous deux. Nous restons là où nous sommes ».
(5-25). Il dit: « Seigneur! Je n’ai de pouvoir, vraiment, que sur moi-même et sur mon frère: sépare-nous donc de ce peuple pervers ».
(5-26). Il (Allah) dit: « Eh bien, ce pays leur sera interdit pendant quarante ans, durant lesquels ils erreront sur la terre. Ne te tourmente donc pas pour ce peuple pervers ».

AL-ANFĀL (LE BUTIN)
(8-50). Si tu voyais, lorsque les Anges arrachaient les âmes aux mécréants! Ils les frappaient sur leurs visages et leurs derrières, (en disant): « Goûtez au châtiment du Feu.
(8-51). Cela (le châtiment), pour ce que vos mains ont accompli. » Et Allah n’est point injuste envers les esclaves.
(8-52). Il en fut de même des gens de Pharaon et ceux qui avant eux n’avaient pas cru aux signes (enseignements) d’Allah. Allah les saisit pour leurs péchés. Allah est certes Fort et sévère en punition.
(8-53). C’est qu’en effet Allah ne modifie pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-même. Et Allah est, Audient et Omniscient.
(8-54). Il en fut de même des gens de Pharaon et ceux qui avant eux avaient traité de mensonges les signes (enseignements) de leur Seigneur. Nous les avons fait périr pour leurs péchés. Et Nous avons noyé les gens de Pharaon. Car ils étaient tous des injustes.

AL-AN’AM (LES BESTIAUX)
(6-154). Puis Nous avons donné à Moïse le Livre complet en récompense pour le bien qu’il avait fait, et comme un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde. Peut-être croiraient-ils en leur rencontre avec leur Seigneur (au jour du Jugement dernier).

AS-SAJDA (LA PROSTERNATION)
(32-23). Nous avons effectivement donné à Moïse le Livre – ne sois donc pas en doute sur ta rencontre avec lui, et l’avons assigné comme guide aux Enfants d’Israël.

AṢ-ṢĀFFĀT (LES RANGÉS)
(37-114). Et Nous accordâmes certes à Moïse et Aaron des faveurs,
(37-115). Et les sauvâmes ainsi que leur peuple, de la grande angoisse,
(37-116). Et les secourûmes, et ils furent eux les vainqueurs.
(37-117). Et Nous leur apportâmes le livre explicite
(37-118). Et les guidâmes vers le droit chemin.
(37-119). Et Nous perpétuâmes leur renom dans la postérité:
(37-120). « Paix sur Moïse et Aaron »
(37-121). Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants;
(37-122). Car ils étaient du nombre de Nos serviteurs croyants.

AL-AḤZĀB (LES COALISES)
(33-69). Ô vous qui croyez! Ne soyez pas comme ceux qui ont offensé Moïse. Allah l’a declare innocent de leurs accusations, car il était honorable auprès d’Allah.
(33-70). Ô vous qui croyez! Craignez Allah et parlez avec droiture,

AN-NISA’ (LES FEMMES)
(4-163). Nous t’avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob aux Tribus, à Jésus, à Job, à Jonas, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David.
(4-164). Et il y a des messagers dont Nous t’avons raconté l’histoire précédemment, et des messagers dont Nous ne t’avons point raconté l’histoire – et Allah effectivement parlé à Moïse
(4-165). en tant que messagers, annonciateurs et avertisseurs, afin qu’après la venue des messagers il n’y eût pour les gens point d’argument devant Allah. Allah est Puissant et Sage.

AL-AN’AM (LES BESTIAUX)
(6-91). Ils n’apprécient pas Allah comme Il le mérite quand ils disent: « Allah n’a rien fait descendre sur un humain. » Dis: « Qui a fait descendre le Livre que Moïse a apporté comme lumière et guide, pour les gens? Vous le mettez en feuillets, pour en montrer une partie, tout en cachant beaucoup. Vous avez été instruits de ce que vous ne saviez pas, ni vous ni vos ancêtres. Dis: « C’est Allah ». Et puis, laisse-les s’amuser dans leur égarement.
(6-92). Voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre, confirmant ce qui existait déjà avant lui, afin que tu avertisses la Mère des Cités (la Mecque) et les gens tout autour. Ceux qui croient au Jour dernier, y croient et demeurent assidus dans leur Ṣalāt.

AL-‘IMRĀN (LA FAMILLE D’IMRAN)
(3-11). comme les gens de Pharaon et ceux qui vécurent avant eux. Ils avaient traité de mensonges Nos preuves. Allah les saisit donc, pour leurs péchés. Et Allah est dur en punition.

FUṢṢILAT (LES VERSETS DÉTAILLÉS)
(41-45). Nous avons effectivement donné à Moïse le Livre. Puis, il y eut controverse là-dessus. Et si ce n’était une parole préalable de ton Seigneur, on aurait certainement tranché entre eux. Ils sont vraiment, à son sujet, dans un doute troublant.
(41-46). Quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens. Ton Seigneur, cependant, n’est point injuste envers les serviteurs.

La traduction des significations de Sahih Al-Bukhari, Arabe – Anglais, Volume-4, traduit par le Dr Muhammad Muhsin Khan, éditeurs et distributeurs de Darussalam

60 – Le livre des histoires des Prophètes

hadith-4 cover

 

P.376 no. 3396.
Le Prophète (paix soit sur lui) a mentionné la nuit de son Al-Isra (voyage de nuit vers le ciel) et a dit: « Le Prophète Moïse (Musa) était roux et grand de taille, comme le peuple de la tribu de Chanu ‘une. Quant à Jésus (Isa) était un homme aux cheveux bouclés de taille modérée. "Il a également mentionné Malik, le gardien de l’Enfer, et de Dajjal.

P.376 no.3397.
Ibn Abbas rapporté: Quand le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) est venu à Al-Madina, il remarqua que les Juifs jeûnaient le jour d’Achoura (c’est-à- dire le 10ème Muharram). Ils dirent: ‘C’est un grand jour où Allah a sauvé Moïse (Musa) et a noyé les gens de Pharaon (Fir’aun) et pour remercier Allah, Moïse jeûna ce jour. » Le Prophète (paix soit sur lui) a dit: ‘Je suis plus proche de Moïse qu’eux". Il a donc observé le jeûne (ce jour-là,) et a recommandé (aux musulmans) d’observer le jeûne ce jour-là.

P.377 no.3398
Le Prophète (paix soit sur lui) a dit: "Au jour de la résurrection Les gens seront foudroyés et je serai le premier à reprendre conscience, et voici! Là, je verrai Moïse (Musa) tenant l’un des piliers du Trône d’Allah. Je me demanderai s’il a pris conscience avant moi ou s’il a été exempté, à cause de son inconscience au Tur (montagne) qu’il a reçu (sur la terre).

P.379 no.3401.
’Nauf Al-Bikali prétend que Moïse (Musa), le compagnon d’Al-Khidr n’était pas Moïse des Israélites, et que d’après lui c’est un autre Moïse (Musa). ‘Ibn Abbas a dit, ‘il ment cet ennemi d’Allah. Ubaye ibn Ka’ba nous a reporté que le Prophète (paix soit sur lui) a dit: ‘Une fois Moïse (Musa) se leva pour prêcher à Baní Israël. On l’interrogea alors « qui est le plus savant des gens ? « Moi, je suis le plus savant des gens répondit-il. » d’où Allah lui reprocha cette réponse qui ne reporte pas le savoir a lui puis il révéla ceci ‘Oui, à la jonction des deux mers, il y a un homme parmi nos hommes qui est plus savant que toi.  ‘ « Ô Seigneur! » Implora Moïse, Comment puis-je le rencontrer? ‘Allah a dit: ‘Mets un poisson dans un panier tu le trouveras à l'endroit où tu perdras le poisson ». En effet, Moïse (Musa) a pris un poisson dans un panier et partit avec son garçon Yuchu bin Nun, A leur arrive au rocher ils succombèrent au sommeil, et le poisson, sortant du panier, faufila en direction de la mer. Il a pris son chemin dans la mer (droite) comme dans un tunnel. Allah a arrêté le flux d’eau sur le poisson et il est devenu comme une arche (le Prophète, (paix soit sur lui), a souligné cette arche avec ses mains). Ils ont voyagé le reste de la nuit, et le lendemain. Moïse (Musa) dit à son serviteur: ‘Apporte-nous notre déjeuner; En effet, nous avons souffert beaucoup de fatigue dans ce voyage. » Moise n’avait senti la fatigue que lorsque qu’il ait traversé le lieu fixe qu’Allah lui avait ordonné de rechercher. Son serviteur lui dit : A tu vu lorsque nous nous sommes rendus au rocher ? C’est là que J’ai en effet oublié le poisson, et nul autre que Satan ne m’a fait oublier de m’en souvenir. Il a pris son cours dans la mer d’une manière étrange ? ‘« C’est ce que nous cherchions », s’écria Moïse (Musa). » Tous deux revinrent donc sur leurs pas jusqu’à ce qu’ils atteignent le rocher, Là, ils ont vu un homme couché couvert d’un vêtement. Moïse (Musa) l’a salué avec Le Salam et il a répondu en disant : ‘Y a-t- il un tel salut dans votre pays ? ‘Moïse (Musa) a dit : ‘Je suis Moïse » L’homme a demandé, «Moïse de Baní Israël ?» Moïse (Musa) a dit : « Puis-je te suivre pour que tu m’apprennes de l’enseignement que tu as été enseignée par Allah et dont je n’étais pas enseignée ». L’hommes lui dit « mais tu ne pourras être patient avec moi, Ô Moïse comment peut tu être patient à propos de choses que tu ne connais pas ? » Moïse (Musa) a dit : « Tu me trouvera patient, si Allah le veut, Je ne te désobéirais pas en aucun cas » Sur ce, ils prirent le chemin sur le rivage. Un navire est passé par eux et ils ont demandé à l’équipage du bateau de les prendre à bord. L’équipage a reconnu Al-Khidr d’où ils acceptèrent de les embarquer gratuitement. Quand ils étaient à bord du navire, un moineau est venu et s’est tenu sur le bord du bateau et a trempé son bec une ou deux fois dans la mer. Al-Khidr dit à Moïse (Musa), ‘O Moïse! Ma connaissance et ta connaissance n’ont pas diminué la Connaissance d’Allah sauf que ce moineau a diminué l’eau de la mer avec son bec. Tout à coup Al-Khidr se dirigea vers une planche du bateau et l’enleva. Moïse (Musa) lui dit : "Qu’as-tu fait ? Ces gens nous ont embaquée gratuitement et te voilà en train de saborder pour noyer ses occupants ! En effet, tu as fait une chose horrible. » Al-Khidr a répondu :« Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourras pas avoir de patience avec moi ? « Ne m’en veux pas d’avoir oublié » Moïse (Musa) répondit. Ce fut le premier oubli la part de Moïse.

« Ils reprirent leur chemin ou ils virent un enfant en train de jouer avec d’autre enfant. Al Khidr mit la main sur la tête de cet enfant et la lui arracha. (Sufyan, le sous-narrateur, pointait du bout des doigts comme s’il cueillait des fruits.) « Mais tu viens de tuer une âme innocente sans qu’il y eût crime de sa part, Tu as vraiment fait une chose horrible. » Moïse (Musa) déclara. Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourras pas être patient avec moi ? » répondit Al Khidr. « Si je te demande quelque chose après cela, élimine-moi de ta compagnie. Ils reprirent leur chemin et une fois dans un village ils demandèrent à ses habitants quelque chose à manger mais ils leur refusèrent l’hospitalité. Après quoi ils virent un mur sur le point de s’écrouler Al Khidr le redressa. (En le touchant avec ses mains, Sufyan, le sous-narrateur, pointa du doigt ses mains, illustrant comment Al-Khidr passa ses mains sur le mur. » Moïse (Musa) dit : « Ce sont les gens à qui nous avons demandé de la nourriture, mais ils ne nous ont donné ni de la nourriture ni nous ont reçus en tant qu’invités, mais tu leur as réparé leur mur. Vous auriez pu demander une récompense pour cela. ‘Al Khidr dire : « Ce ci marquera notre séparation. Je vais t’expliquer les choses dont tu ne pouvais pas rester patient.’ Sufyan, le sous-narrateur, a dit que le Prophète (Que la paix soit sur lui), a dit : ‘Qu’Allah accorde Sa Miséricorde à Moïse (Musa) ! S’il était resté patient, on nous en aurait dit davantage sur leur histoire’)

P.383 no.3402
Selon Abu Huraira : Le Prophète (paix soit sur lui) a dit : « Al-Khidr a été nommé ainsi, parce que s’il était assis sur une terre blanche et stérile, on se levant il laissa ce dernier d’une couleur verte, du fait que l’herbe y poussait. »

P.384 no.3404
D’après Abu Hurairah, Le prophète (paix soit sur lui) a dit : Moïse (Musa) était une personne timide et utilisé pour couvrir son corps complètement à cause de sa timidité extrême. Un des Israéliens l’a ennuyé en disant : « Il ne couvre son corps qu’à cause d’un défaut sur sa peau, une lèpre ou une hernie scrotale, ou il a d’autres défauts. » Allah a voulu effacer Moïse de ce qu’ils ont dit de lui, alors un jour que Moïse était en réclusion, il a enlevé ses vêtements et les a mis sur une pierre et a commencé à prendre un bain Quand il eut fini le bain, il se dirigea vers ses vêtements pour les prendre, mais la pierre prit ses vêtements et s’enfuit ; Moïse (Musa) ramassa son bâton et courut après la pierre en disant : « Ô pierre ! Donne-moi mon vêtement ! » Jusqu’à ce qu’il atteigne un groupe de Baní Israël qui le vit alors nu, et lui trouva le meilleur de ce qu’Allah avait créé, et Allah le libéra de ce dont ils l’avaient accusé. La pierre s’est arrêtée là et Moïse (Musa) a mis son vêtement et a commence à frapper la pierre avec son bâton. Par Allah, la pierre a encore quelques traces de frappe, trois, quatre ou cinq marques. C’est ce qu’Allah a dit dans sa déclaration :

(33-69). « Ô vous qui croyez ! Ne soyez pas comme ceux qui ont offensé Moïse. Allah l’a déclaré innocent de leurs accusations, car il était honorable auprès d’Allah. »

 

P.386 no.3407
Rapporté par Abu Hurairah : L’ange de la mort a été envoyé à Moïse (Musa). Quand il est venu à Moïse (Musa), Moïse l’a giflé (et a gâché un de ses yeux). L’ange retourna vers son Seigneur (Allah) et dit, "Vous m’avez envoyé à un adorateur qui ne veut pas mourir. ‘ Allah restauré son œil et a dit : "Retournez à lui et dites-lui de mettre sa main sur le dos d’un taureau il aura à vivre autant d’années que sa main couvrira de poils.’ Moïse (Musa) dit : ‘ O Seigneur ! et après cela ? ‘Allah répondit:  ‘Alors la mort.’  Moïse (Musa) dit ‘Que cela arrive maintenant.’ Moïse (Musa) demanda alors à Allah de le laisser mourir près de la Terre Sacrée a une distance d’un jet de pierre.  Abu Hurairah ajouta:« Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) a dit : «Si J’étais en cet endroit, je vous aurais montré sa tombe sous la colline de sable rouge sur le bord de la route. »

P.387 no.3409
D’après Abu Hurairah, le messager d’Allah (paix soit sur lui) dit : Adam et Moise argumentèrent l’un contre l’autre. « C’est toi Adam, dit Moise que ta faute t’a fait sortir de paradis. » « Adam : et toi Tu es Moise que Allah a distingué par ses messages et sa parole et te voilà en train de me rapprocher une chose qui me fut destinée avant même que je ne sois créé ! » Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) a dit deux fois : ‘Ainsi, Adam a maîtrisé l’argument de Moïse (Musa) par deux fois.’